Le titre de ce nouvel opus, « Garder le fou rire », est tiré de la chanson « Le pigeon du 11 janvier », en hommage aux journalistes de Charlie Hebdo assassinés. Un thème d’actualité douloureusement ravivé par les attentats du 13 novembre. Plus que jamais, il est urgent de rire, sourire, rêver et c’est le fil conducteur de cet album.
Manu Lods y aborde des sujets souvent graves mais avec la verve, l’humour, la joie de vivre qui font la force de sa plume.
Dans ce kaléidoscope de notre drôle de société moderne, on voit défiler un candidat au mariage gay en proie au doute, des adultes égarés cherchant leurs rêves d’enfant, un patron de bistrot malchanceux, une adolescente complexée et même trois Irlandais hilares, galerie de personnages drôles et touchants sur fond de fêtes de Noël et de montée de l’extrême droite. Des chansons d’amour aussi, toutes nues et tendres, de celles qui redonnent foi en la vie.
Côté musiques, l’album explore différents genres : rock, ballades, salsa, gospel, valse et même la musique classique, avec une éblouissante composition sur la 7e symphonie de Beethoven.
L’arrangement est mené de main de maître par Marco Papazian, déjà arrangeur du précédent album de l’artiste « Vrai Métier » et guitariste du disque. Enlevé et très énergique mais pas tape à l’œil, il offre une belle partition à des musiciens dont la réputation n’est plus à faire : Nathalie Miravette, Philippe Draï, Raphaël Leroy, Christophe Cravero, des compagnons de route de Bashung, Lavilliers, Leprest ou Sanseverino.